samedi 11 juillet 2015

Pourquoi utilisez vous des éperons ?


Article de Jean Luc Cornille. Pourquoi utilisez vous des éperons ?

Il y a des décennies, j'ai enlevé mes éperons. Des études ont suggéré que le manque de mouvement vers l'avant n'était pas dû à une  propulsion insuffisante des postérieurs, mais à la place, à l'incapacité du système musculaire thoraco-lombaire de transmettre correctement vers l'avant la poussée générée par les postérieurs à travers la colonne thoraco-lombaire.

Fondamentalement, le manque de mouvement vers l'avant est à cause du dysfonctionnement  de la colonne vertébrale à la place d'un manque d'activité du postérieur. Derrière l'idée d'enlever mes éperons il y avait qu'avec les éperons je serai probablement concentré sur les problèmes associés à l'augmentation de l'activité du postérieur, au lieu de me concentrer sur le dysfonctionnement de la colonne thoraco-lombaire.

C'était incroyable de voir à quelle vitesse les chevaux se sont adaptés à la situation, d'être sans éperons. En fait, très vite, ils ont répondu avec une plus grande précision à tout contact de mes jambes. Au début, j'ai attribué leur calme, la subtilité et la sensibilité élevée au fait qu'ils ne craignaient plus le contact  des éperons.
La recherche équine avait déjà démontré la fausseté des "attaques à l'éperon"de Gustave Steinbrecht

Jean Marie Denoix DVM, PhD à expliqué qu'avec deux têtes, l'une  insérée plus haut sur un corps vertébral et l'autre plus bas sur les vertèbres adjacentes, le mouvement vers l'arrière de la cage thoracique stimulé par la contraction des muscles situer entre les cotes, "les attaques à l'éperons" compriment et donc modifient la mobilité des deux vertèbres  connectées à la cage thoracique.

D'autres études ont démontré que le vieux concept des jambes du cavalier stimulant les muscles engageant les postérieurs était sans rapport avec l'anatomie fonctionnelle équine. Le muscle situé sous la jambe du cavalier est le muscle droit de l'abdomen et il ne n'engage pas les postérieurs. La jambe du cavalier touche les  capteurs, qui sont conçus pour  sentir le toucher. Ces capteurs ont la capacité de sentir une mouche.

Dans sa forme la plus élémentaire, le contact de la jambe du cavalier est interprété par le cerveau du cheval comme un signal de mouvement vers l'avant. Ceci est le concept simple du réflexe conditionné. Le contact de la jambe du cavalier est comparé dans la mémoire avec des stimuli précédemment stockés et est reconnu comme une indication de mouvement vers l'avant. Le message est transféré dans le cortex cérébral et la décision est "go".
La décision corticale est intégrée aux éléments du cerveau, tel que le cervelet , qui surveillent  l'état du corps du cheval, et la décision corticale est adaptée à la situation du corps. Si l'état du corps est une colonne vertébrale dysfonctionnel, le message "go" s'oppose à la peur de l'inconfort ou de la douleur. Cette compréhension de base de la perception équine expose l'infantilisme de la croyance que si les aides sont correctement appliquées, le cheval répond en exécutant le mouvement correct. Au lieu de cela, la réponse du cheval est toujours un compromis entre la réponse aux aides du cavalier et la protection du déséquilibre  musculaire existant, un défaut morphologique, les faiblesses, les souvenirs, ou d'autres problèmes.

Nos capteurs fonctionnent comme des filtres qui passent seulement une infime proportion de l'énergie physique. Notre cerveau utilise ces informations fragmentaires pour construire une vision du monde qui était avantageuse pour la survie de nos ancêtres primates. Avec l'éducation, le cerveau du cheval construit et affine les réponses  de direction, de durée et d'intensité suivant les nuances du contact de nos jambes.

Une fois que le stimulus chaotique créé par les éperons ne  perturbe plus  la perception des chevaux, la subtilité et la précision de leurs réponses suggère une sensibilité au-delà de la portée des croyances traditionnelles.

L'étude récente de Carol Saslow fournit la réponse scientifique:

"En utilisant des stimuli développés pour mesurer la sensibilité tactile humaine, nous avons été surpris de
 constater que de la sensibilité  du cheval sur les parties du corps qui seraient en contact avec les jambes des cavaliers  est plus grande que ce qui a été trouvé chez l'homme au niveau du mollet ou même plus sensible que le doigt humain . (en fait les flancs du cheval une plus grande sensibilité que nos mollets ou que nos doigts)

Les chevaux peuvent réagir aux pressions qui sont trop légères pour être ressenties par l'homme. Cela soulève la possibilité que l'instabilité du cavalier en selle entraine  la délivrance  de signaux tactiles parasite par inadvertance,et par conséquence un échec à enseigner au cheval quels signaux sont significatif Les chevaux réputés insensible aux jambes, peuvent simplement n'avoir jamais eu la chance de répondre à des signaux significatifs cohérents et légers.De même, la capacité apparente d'un cheval bien dressé à avoir une perception extrasensorielle pour les intentions de son cavalier pourrait à la place répondre à un léger mouvement ou contraction que le cavalier fait sans en avoir conscience".
(Carol A Saslow, Understanding the perceptual world of horses, Applied Animal Behavior Science, 78 (2002) 209-224) 


Il existe des techniques d'équitation ainsi que des designs de selles qui délivrent par inadvertance des signaux tactiles parasites au cheval. Les selles avec un troussequin haut et des quartier avancés énormes
mènent souvent le cavalier à rouler sur l’arrière de leurs ischions et à lever les genoux les mettant en contact avec le quartier avancé. cette aberration leur fait serrer leurs cuisses au dessus du genoux, éloigner les mollets du flanc du cheval.Afin d'avoir un contact, les cavaliers doivent serrer les jambes, et perturbent la sensibilité du cheval avec un contact physique intermittent et fort.

Les techniques d'équitation mettant l'accent sur de telles approches ou celle encore qui  préconise de 
donner des coups de talons, causent des stimuli perturbateurs dans une zone du corps du cheval qui est très sensible.

Source: http://horsetalk.co.nz/2015/06/15/why-spurs-horse/#axzz3fGCr1dmo





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