samedi 13 juin 2015

Motivation intrinsèque, récompenses et entrainement


La motivation se compose de la motivation intrinsèque et extrinsèque. La motivation intrinsèque mène l'organisme à s'engager dans certains comportements comme entre autres le jeu, les comportements d'explorations pour son propre plaisir et la satisfaction qu'on en retire en l'absence de récompenses ou de pressions.

Cependant dans une étude de Hagen et Broom (2004) bien qu'il y ait un renforçateur externe (nourriture), les vaches ont montré une sorte d'excitation lorsqu'elles avaient réussi une tâche pour avoir accès à une récompense comparé aux animaux qui avaient eu accès à cette récompense sans avoir à faire quelque chose pour l'obtenir, des résultats similaires ont été trouvé dans une étude encore sous presse (Broom and Barone) chez les moutons. Les animaux peuvent donc ressentir un état positif affectif en réponse à leur propre réussite. Donner des opportunités aux animaux afin qu'ils puissent résoudre des problèmes est intrinsèquement gratifiant même si cette action est également récompensée extrinsèquement. Les types de récompenses extrinsèques peuvent également influencer leurs réponses à leur propre réussite, dans une étude chez les chiens Mc Gowan et al (2014) ont montré que l'intensité de la réponse émotionnelle était plus grande quand il y avait à la clef de la nourriture que s'il y avait un autre chien.

Les renforçateurs ou punisseurs sont définit par celui qui les reçoit et non pas par celui qui les donnes. Dans certains cas les récompenses peuvent décroître la motivation intrinsèque lorsque pour les humains les récompenses sont considérées comme non sincères, lorsqu'elles ont pour but de contrôler plutôt que de récompenser (Deci Moller2005) ou encore si elles sont considérées comme un moyen de pression (Eisenberger et Armeli 1997)... Cependant si elle est considérée comme une vraie récompense elle peut accroître l'intérêt et la motivation intrinsèque (Cameron et Pierce 1994, Eisenberger et Armeli 1997, Eisenberger et al 1999, Gerhart et al 2009, Ledford et al 2013, )

Il a été présumé que des formes non agressives de contact tactile (caresser, frotter ou brosser) était une récompense ou un événement positif. Cependant chez les animaux de ferme, des résultats mitigés ont été obtenus.Certaines études ont ainsi cherché si la caresse ou le brossage avaient une valeur de récompense pour l’animal. Les résultats suggèrent que la caresse n’est pas nécessairement une récompense pour les animaux (Boivin et al., 1998; Jago et al., 1999; Pajor et al., 2003) et Pajor et al. (2000) ont même trouvé des preuves que les vaches pouvaient trouver le brossage aversif.


L'environnement, l'enrichissement du lieu de vie, le management sont aussi cruciaux, les animaux qui n'ont pas un accès libre à la nourriture, ou lorsque la récompense est trop appétante ou considérée comme rare, alors cela peut créer une surexcitation et une perte de concentration ce qui engendre une baisse de l'activité initiale.

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